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La traversée de la manche de Louis Blériot

Louis Blériot (1872-1936) et son Blériot XI

Ingénieur, il  fait fortune dans la vente de phares d’automobiles, avant de se passionner pour l’aviation. Après une association avec les frères Voisin, il  construit ses propres appareils et met au point le monoplan "Blériot XI".
Blériot XI
Le " Blériot XI"  qui a volé pour la première fois à Issy-les-Moulineaux, le 23 janvier 1909  est équipé d’un moteur Anzani à 3 cylindres de 25 CV. Son constructeur italien, Alessandro Anzani, est présent pour assister le constructeur et pilote dans sa tentative. 

Le 19 juillet 1909, après avoir pris connaissance de l’échec de Latham, Blériot s’engage pour le prix du " Daily Mail". En effet, le 5 octobre 1908, le journal britannique " Daily Mail " crée un prix de 1 000 livres sterling, pour récompenser l’aviateur qui réussira à traverser la Manche au moyen d’un "plus lourd que l’air".

Les "plus légers que l’air" l’ont en effet déjà traversée !

Le 7 janvier 1785, Jean-Pierre Blanchard et John Jeffries étaient partis de Douvres à bord d’un ballon à gaz pour se poser dans la forêt de Guînes près de Calais.

C’est au tour des adeptes du "plus lourd que l’air" de tenter maintenant la traversée !

Les postulants


  • Serge de Bolotoff, est le premier postulant, dès novembre 1908. Il songe à utiliser un aéroplane triplan construit spécialement par les frères Voisin, équipé d’un moteur Panhard et Levassor de 110 CV puis, devant la difficulté, il renonce bientôt à son projet.

Vont rester en compétition trois concurrents :


  •  Hubert Latham (1883-1912), avec un appareil « Antoinette IV » 
  •  Louis Blériot (1872-1936) avec son « Blériot XI ». 
  • Charles de Lambert (1865-1944), comte russe d’origine française, avec un avion Wright. Après s’être intéressé aux hydroglisseurs, Charles de Lambert est l’un des trois pilotes brevetés de l’école Wright de Pau, début 1909. Le 13 juillet de la même année, il avait déjà franchi 41 km en 44 mn 13 s Il se sent capable de traverser la Manche à bord de son aéroplane et il s’installe le 21 juillet au hameau des Baraques, près de Calais. 
Quelques jours avant son essai, Blériot est brûlé au pied à deux reprises alors qu’il expérimente son Blériot XII. Cette brûlure a été occasionnée par le tuyau d’échappement du moteur dont le revêtement d’amiante a sauté. C’est donc blessé au pied, marchant avec des béquilles, qu’il va entreprendre la traversée de la Manche.

Le jour J

Blériot décide de partir le premier après un vol d’essai de 10 minutes, jugeant le temps propice, le 25 juillet il s’envole à 4 h 35. Notons que l’aviateur ne sait pas nager ! En cas de chute, un cylindre gonflé d’air doit assurer la flottaison de l’appareil et un gilet de sauvetage permettre au pilote de surnager.

Volant à une altitude de 80 à 100 mètres, à la vitesse moyenne de 60 km/heure, il va atteindre la côte anglaise. Après un atterrissage brutal dans la prairie de North Foreland Meadow, le châssis de l’avion s’affaisse et une pale de l’hélice Chauvière se détache. Mais la Manche, soit 38 km, est franchie en 32 minutes. La terre a été touchée à 5 h 17.

Blériot et Latham concurrents et amis